La Bleuite, l'autre guerre d'Algérie
La Bleuite, l'autre guerre d'Algérie
Ce passionnant documentaire revient sur une opération sans précédent
montée par les services secrets français lors de la guerre d'Algérie
(1954-1962). Fomentée de toutes pièces par un seul homme, le capitaine
Paul-Alain Léger, cette opération appelée "la Bleuite" a consisté à
infiltrer, intoxiquer et manipuler l'armée algérienne. Elle a eu pour
conséquence une grande purge dans les rangs de l'Armée de Libération
nationale (ALN).
Un film truffé d'archives et de témoignages comme ceux d'Hamou Amirouche, ancien secrétaire du colonel Amirouche, de Salah Mekacher, ancien maquisard, de Rémy Madoui, officier de l'ALN, de l'historien Paul Villatoux et de Paul-Alain Léger. Ce dernier, devenu "maître de guerre" pendant la guerre d'Indochine, a appris "qu'on n'écrase pas une mouche avec un marteau". Fin psychologue, fervent de coups tordus, il y a perfectionné les techniques de guerre psychologique, faisant de lui un spécialiste dans le "retournement" des individus. En Algérie, il va utiliser sa méthode comme une arme subversive. Ses deux principaux objectifs ont été de s'attaquer au chef du FLN (Front de Libération nationale), Yacef Saâdi, dans la casbah d'Alger et au maquis du colonel Amirouche dans la wilaya III - région -en Kabylie.
'Ce film de Jean-Paul Mari éclaire un aspect méconnu de la guerre d'Algérie. La manipulation psychologique exercée contre les soldats du FLN.'
Puisque le FLN avait la mainmise sur Alger, Paul-Alain Léger veut l'infiltrer et le détruire de l'intérieur. Avec la contribution des "bleus", des jeunes Algériens "retournés" et vêtus de bleus de chauffe, il va prendre le contrôle de la ville et mettre à mal le FLN en arrêtant Yacef Saâdi. Léger va poursuivre son opération "machiavélique" en correspondant avec le colonel Amirouche - qui pensait s'adresser aux cadres de la casbah. Il se retrouvera même en possession d'un document faisant de lui le successeur de Saâdi. Coups tordus, bluff, tout est permis pour déstabiliser l'ennemi. La méthode consistait à faire croire qu'il y avait au sein de l'armée algérienne des agents doubles qui travaillaient pour la France. Des officiers seront arrêtés, torturés et tués, déclenchant, au plus fort de la paranoïa, une purge de milliers de cadres du Front. Ce fut un des plus grands "exploits" de l'armée française contre les maquis du FLN et un épouvantable désastre pour l'Algérie. Impossible encore aujourd'hui d'en connaître le nombre de victimes.
Plus de cinquante ans après la fin de la guerre, "la Bleuite" reste encore "un secret bien gardé, un tabou, un poison, une malédiction de l'histoire" entre les deux pays.
Un film truffé d'archives et de témoignages comme ceux d'Hamou Amirouche, ancien secrétaire du colonel Amirouche, de Salah Mekacher, ancien maquisard, de Rémy Madoui, officier de l'ALN, de l'historien Paul Villatoux et de Paul-Alain Léger. Ce dernier, devenu "maître de guerre" pendant la guerre d'Indochine, a appris "qu'on n'écrase pas une mouche avec un marteau". Fin psychologue, fervent de coups tordus, il y a perfectionné les techniques de guerre psychologique, faisant de lui un spécialiste dans le "retournement" des individus. En Algérie, il va utiliser sa méthode comme une arme subversive. Ses deux principaux objectifs ont été de s'attaquer au chef du FLN (Front de Libération nationale), Yacef Saâdi, dans la casbah d'Alger et au maquis du colonel Amirouche dans la wilaya III - région -en Kabylie.
'Ce film de Jean-Paul Mari éclaire un aspect méconnu de la guerre d'Algérie. La manipulation psychologique exercée contre les soldats du FLN.'
Puisque le FLN avait la mainmise sur Alger, Paul-Alain Léger veut l'infiltrer et le détruire de l'intérieur. Avec la contribution des "bleus", des jeunes Algériens "retournés" et vêtus de bleus de chauffe, il va prendre le contrôle de la ville et mettre à mal le FLN en arrêtant Yacef Saâdi. Léger va poursuivre son opération "machiavélique" en correspondant avec le colonel Amirouche - qui pensait s'adresser aux cadres de la casbah. Il se retrouvera même en possession d'un document faisant de lui le successeur de Saâdi. Coups tordus, bluff, tout est permis pour déstabiliser l'ennemi. La méthode consistait à faire croire qu'il y avait au sein de l'armée algérienne des agents doubles qui travaillaient pour la France. Des officiers seront arrêtés, torturés et tués, déclenchant, au plus fort de la paranoïa, une purge de milliers de cadres du Front. Ce fut un des plus grands "exploits" de l'armée française contre les maquis du FLN et un épouvantable désastre pour l'Algérie. Impossible encore aujourd'hui d'en connaître le nombre de victimes.
Plus de cinquante ans après la fin de la guerre, "la Bleuite" reste encore "un secret bien gardé, un tabou, un poison, une malédiction de l'histoire" entre les deux pays.
ⵄⵢⵓⵣ ⵜⴰⵏⴰⵎⵉⵔⵜ
RépondreSupprimer