Mohamed Rouicha ⵔⵓⵉⵛⴰ
Mohamed Rouicha ⵔⵓⵉⵛⴰ
Mohamed Rouicha ⵔⵓⵉⵛⴰ محمد رويشة (né en 1950 à Khénifra - décédé le 17 janvier 2011) est un poète, chanteur à texte et un instrumentiste soliste marocain d'expression Amazigh.Doté d'un riche répertoire musical populaire, il est reconnu comme l'un des spécialistes du loutar, un instrument de musique apparenté à l'oud mais plus rustique. Rouicha commence à jouer depuis 1964, un style populaire dans la ligne de la pure tradition de la chanson amazighe notamment dans des cercles traditionnels de musiciens. Artiste ayant acquis une renommée nationale en tant qu'interprète des chants amazigh et arabe, il est l'auteur de plusieurs albums salués par le public de son pays et de la diaspora marocaine.
Issu d'une famille modeste, Mohamed Rouicha quitte l’école « Dyour Chiouks » de Khénifra à l’âge de 11 ans et cultive une passion pour la musique dès sa plus tendre enfance. D’un simple amateur, Rouicha est devenu l’un des rares ambassadeurs de la chanson Amazigh dans le monde. Sa musique séduit Marocains, Maghrébins et même Européens. Ses chansons, qui abordent des sujets divers comme l’amour, la paix, la nature, la femme, la famille...sont un hymne à la vie.
Ses débuts avec l’art et la musique remontent à l’année 1964. Il commence comme amateur à la RTM dans la division amazigh et arabe.
En 1979, Mohamed Rouicha est confirmé musicien professionnel. En 2004, il se produit avec ses musiciens dans les ruines romaines de Volubilis dans le cadre Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde.[1] et l'année suivante au Festival Timitar d'Agadir
Avec Maghni, un musicien du Moyen-Atlas marocain, il permet de mettre en valeur le luth berbère. Ses œuvres s’inscrivent commencent généralement par une improvisation ou Taqsim, suivie par un chant en solo appelé "Tamawayt", chanté par une femme. Ses mélodies entraînantes se font connaître au niveau mondial travers de nombreux festivals mais aussi à travers certaines œuvres de créateurs occidentaux. Il accompagne, par exemple, plusieurs scènes de "8 mm", long métrage de Joël Schumacher.
Mohamed Rouicha qui a pour particularité de poser sa voix de manière chaleureuse, obtient progressivement une renommée dans son pays grâce à des titres tels que Ya l’hbiba, bini w’binek darou l’hdouden en langue tamazigh et arabe. Il débute sa carrière musicale en 1964 comme amateur à la RTM dans la division amazigh et arabe et se lance directement dans l'interprétation de la chanson traditionnelle berbère et produit déjà un premier disque en collaboration de la chaîne de télévision RTV marocaine[3]. Les thèmes des textes de Rouicha évoquent dans un style populaire traditionnel qui aborde les thèmes de l’amour, la nature, la justice (que ce soit dans le monde profane ou religieux), mais aussi la politique, la vie et la mort l'injustice et des thèmes politiques. Ses chansons versent parfois dans des relents de musique soufie et sacrée, en effet ses textes en témoignent, aborde le thème de Dieu, la destinée de l’homme sur terre, et rejoint dans ce sens les questionnements soufis dans ses chansons à texte.
Après quatre décennies, son succès parmi ses nombreux fans était toujours là. Il n’avait rien perdu, ni de sa superbe ni de la beauté de sa voix. Toujours aussi populaire, autant chez les Marocains de sa génération comme chez les nouvelles générations, Mohamed Rouicha était devenu au fil des ans un ambassadeur de la chanson amazigh à l’international.
En juillet 2010, il est invité à chanter pour inaugurer le premier grand festival des Gorges de Tinghir qui a eu lieu le 28, 29 et 30 Juillet dans la commune de Tinghir (Province de Tinghir). Un rendez-vous qui lui tient très à cœur dans la mesure où sa mère est originaire de cette commune de plusieurs dizaines de milliers d'habitants. En effet, avant même de commencer à jouer "loutar" il n'oublie surtout pas de le rappeler avec cette phrase: "mimiss n'moulay Lahcen, mimiss n'lala Aicha iliss n'moulay Harafi oult tdoght." littéralement traduit:" Fils de Moulay Lahcen, fils de Lala Aicha fille de Moulay Harafi originaire de Toudgha." une phrase qui rappel que l'artiste ne fait que revenir aux sources pour jouer dans la région dont sa mère est originaire à savoir la Vallée de Toudgha.
Mohamed Rouicha est décédé , le mardi 17 Janvier 2012 suite à une détérioration fulgurante de son état de santé le matin de ce même jour et a succombé avant même son arrivée à l 'hôpital. Il laisse à la postérité quatre enfants (deux garçons et deux filles) et des dizaines de tubes.
Folklore Amazigh Maroc
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