L’Âne d’or (Les Métamorphoses)
L’Âne d’or (Les Métamorphoses)
Apulée
Il voyage ensuite en Asie Mineure et séjourne à Rome, où il noue des amitiés dont il se prévaudra par la suite. Ces années d’études et de voyages voient aussi l’entrée d’Apulée dans la carrière de conférencier qui fera de lui une des gloires de l’Afrique romanisée.
Son roman, les Métamorphoses, qui lui vaudra la renommée littéraire, est une œuvre d’autant plus précieuse qu’elle constitue le second – et dernier – témoignage de la prose antique de fiction, après le Satiricon de Pétrone.
Les Métamorphoses nous sont parvenues dans leur intégralité. En onze livres, le roman raconte les mésaventures du héros narrateur, Lucius, qui, désireux de connaître les mystères de l’au-delà, décide de séduire Photis, une servante de son hôte experte dans l’art magique. À la suite d’une erreur de la magicienne, il se retrouve transformé en âne au lieu de l’oiseau qu’il rêvait d’être. Pour recouvrer forme humaine, il lui faudra manger des roses. Il passe alors de main en main, et ses souffrances culminent quand son dernier maître décide de l’accoupler à une femme condamnée aux bêtes dans le cirque de Corinthe. Refusant de se déshonorer par cet acte sexuel public, Lucius-âne trouve la force de fuir jusqu’à la plage de Cenchrées, où il adresse une prière à la lune. C’est Isis qui lui répond, et le sauve : il trouve enfin des roses lors de la fête de la navigation consacrée à la déesse. À la fin du roman, Lucius recouvre forme humaine et, converti aux mystères d’Isis et d’Osiris, se fait prêtre de ce culte oriental.
Par sa structure, ce roman est l’ancêtre des romans « picaresques », œuvres où le héros est un aventurier solitaire que ses tribulations mettent en contact avec divers milieux – marginaux (brigands, prêtres syriaques), ou populaires (artisans, esclaves, paysans, meuniers) –, et qui raconte lui-même ses aventures.
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