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Yennayer : le réveil identitaire

Yennayer : le réveil identitaire

L’amazighité, creuset d’une communion plurielle.



Cette fois, Yennayer, le nouvel an amazigh, est célébré avec un certain faste sur tout le territoire national et avec l'implication de plusieurs secteurs ministériels.

Le coup d'envoi de ces manifestations exceptionnelles pour fêter Yennayer 2969 (correspondant à l'année 2019 du calendrier grégorien) a été donné, hier, mardi, à la maison de la culture Abdallah-Benkeriou de Laghouat, par Si El-Hachemi Assad, le secrétaire général du Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA) en présence du premier responsable de l’exécutif de la wilaya, Ahmed Meguellati, accompagné des autorités civiles et militaires. Dans la salle, la présence des élus (APC, APW et APN) de cette wilaya du sud du pays était très remarquable. La wilaya de Laghouat, choisie cette année pour abriter les festivités officielles du nouvel an amazigh du 8 au 13 du mois courant, est au rendez-vous de cet événement national. En effet, les pouvoirs publics, et particulièrement la Direction de la culture de Laghouat, ont mis au point un riche programme festif reflétant le legs populaire local et national dans toutes ses composantes civilisationnelles et séculaires. Ainsi, la ville des Jardins a accueilli les participants venus des quatre coins du pays. De la kheïma laghouatie au bijou berbère, en passant par le tapis mozabite et le couscous chelhi, les participants, notamment des wilayas de Tamanrasset, de Bouira, de Tizi Ouzou et de Batna, ont montré une Algérie “arc-en-ciel’’ de par ses spécificités culturelles régionales, mais qui convergent vers une identité amazighe, élément constitutif des fondements de l’Algérie. Dans son allocution, le SG du HCA a mis l’accent sur le fait qu’il est fondamental d’œuvrer à la consolidation de cet enseignement et au renforcement de son étendue géographique à la faveur des nouvelles orientations politiques des hautes instances de l’État qui mettent le cap sur la généralisation de tamazight à tout le territoire national. Selon lui, l’officialisation de tamazight instaure de nouvelles conditions favorables à sa prise en charge et à son développement, et ce, dans la nécessaire concertation et collaboration entre le Haut-Commissariat à l’amazighité et le ministère de l’Éducation nationale. Les présents à cette cérémonie étaient unanimes pour dire que “la mobilisation exceptionnelle pour fêter Yennayer cette année (jour de fête et d'identité) dénote un réveil identitaire dans notre pays. Les Algériens veulent se réconcilier avec leur histoire millénaire”. En effet, pendant une semaine, Laghouat vivra Yennayer comme un jour de fête et d’identité. Outre plusieurs communications de spécialistes, prévues au centre culturel Abdallah-Benkriou, portant sur l’identité amazighe, le film amazigh sera également au rendez-vous au cinéma M’zi. Chaque participant est accompagné d’un poète populaire de chaque région. Des expositions artisanales et des plats traditionnels sont aussi au menu, montrant les us et coutumes de chaque région du pays. “Il faut en finir avec cette notion singulière et hors norme centrée sur le problème de la demande sociale, car celle-ci représente en elle-même un frein pour le développement de l’enseignement de tamazight”, a indiqué un autochtone sexagénaire approché par Liberté. “Les résistances restent des cas isolés qui, en aucun cas, ne peuvent arrêter la roue de l’histoire”, a-t-il ajouté. Pour rappel, bien avant l’officialisation du jour de l’an amazigh, chaque année Yennayer ne passe jamais inaperçu à Laghouat. Un citoyen autochtone nous a indiqué que “cette fête a toujours été célébrée tout comme l'an de l'hégire avec les mêmes mets, les mêmes cérémonies, chants religieux, friandises, récitation du Coran et le plat principal qui est un couscous spécial en ce sens que la sauce contient plus d'ingrédients que d'habitude dont les légumes frais et secs de toutes sortes”. Rappelons que la célébration du nouvel an amazigh a été officialisée sur décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors du Conseil des ministres en décembre 2017, portant consécration du 12 janvier, jour du nouvel an amazigh fête nationale chômée et payée. Placé sous le thème “Yennayer ; racines, diversité et unité”, le coup d’envoi sera donné depuis Laghouat, tout en passant par plusieurs autres villes, telles que Aïn Defla, Souk-Ahras, Oum el-Bouaghi, Batna, Ghardaïa, Naâma, Boumerdès, Béjaïa, Tizi Ouzou, Illizi, Oran.
Une escale est prévue à Alger les 11 et 12 janvier pour la réception de la statue de Massinissa, ainsi qu’à Tlemcen pour la tenue d’un séminaire international sur l’architecture amazighe le 15 janvier 2019.


AREZKI BOUHAMAM

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