Header Ads

La reggada

La reggada 

La reggada (en amazigh : areggada) est un genre musical marocain originaire du Rif oriental.
On la retrouve dans les monts centraux et orientaux du Rif, soit les provinces de Nador, Berkane, Driouch, et Alhoceima ainsi que les moitié nord des provinces de Taza, Guercif et Taourirt qui appartiennent au Rif.

La musique reggada est très populaire dans le Rif oriental (Nador, Hoceima, Berkane, Driouch, Aknoul, Midar, Zaïo, Al Aroui, Ahfir, Selouane, Kebdana Imzouren, Ait Nsar, Temsamane, etc.), ainsi que dans les villes situées à la limite sud du Rif oriental où une grande partie de la population
est rifaine (Taza, Guercif, Oujda), mais aussi en Oranie au nord-ouest de l'Algérie, dans les villes frontalières avec le Maroc où sont établies des populations rifaines (les MSirda Fouaga et les Ait Snous, qui sont rattachés aux Rifains) et dans les autres villes (Nedroma, Maghnia, Tlemcen, etc.).
La musique reggada est issue de la danse des guerriers Rifains (environ 6 millions de personnes : Maroc et diaspora rifaine), amazighs appartenant au groupe Zénète (Izenaten/Zenata).
Cette danse est au départ originaire des tribus Igzenayen, Ait Touzine et Ait Temsamane. Puis elle s'est répandue chez les autres tribus rifaines, notamment chez les Ikeraayen et les Ait Iznassen. Ces derniers ne jouaient pas de musique mais exécutaient ces danses guerrières sur ordre des Ait Ouryagher (selon Paul Bowles).
Autrefois, ces guerriers dansaient en signe de victoire sur l'ennemi, d'où l'usage du fusil, les frappes incessantes de pieds au sol qui se font au rythme de la musique et symbolisent l'appartenance à la terre. Elle est exécutée par plusieurs danseurs guidés par un meneur qui se tiennent coude à coude, comme s'ils étaient soudés les uns aux autres en poussant des cris montrant leur symbiose avec le rythme qui rappelle l'unité indissoluble qui devait autrefois lier les guerriers face à l'ennemi.
Fortement rythmé par le adjoun (bendir), le zamar (sorte de flûte a deux cornes) ou encore la tamja (gasba), ce style musical intègre le patrimoine folklorique marocain qui a été modernisé en associant des instruments modernes aux instruments traditionnels.
C'est à partir de la rythmique 4/4 et 6/8 que cette musique est travaillée afin de perpétuer la musique ancestrale. La musique de fond est à 4 temps, mais les arrangements sont puisés de différentes mélodies se rapportant à ce qui se fait partout dans le monde. Les sons propulsent les airs locaux vers l'universalité. C'est une sorte de démarcation par rapport au raï, mais c'est dans le même style. Le principe de base est identique, la différence est au niveau de l'exécution.
L'une des musiques reggada les plus connues, et assurément la plus ancienne et le symbole de cette musique, est la chanson Ga3 ga3 Zoubida. Elle serait chantée depuis des siècles au Rif pour célébrer une reine légendaire. Beaucoup disent que cette reine est la reine Diyah (Kahina). il est possible que la chanson soit effectivement chantée en l'honneur de la célèbre reine des Aurès en Algérie.
De son véritable nom imedyazen (qui signifie "conteurs de poèmes" en tamazight-tarifit, également appelé "rachyoukh"), cette danse fut appelée reggada dans les années 1990. Les villages de d'Aïn-Reggada ou Tala-n-Areggada, près de Berkane (la source qui dort, en raison de son caractère capricieux), ainsi que le village d'Adrar-n-Arreggada (la montagne qui dort) situé entre Aknoul et Midar, ont donné son nom à cette musique récemment. Mais elle existe bien avant cette appellation et n'est nullement originaire de ces villages en particulier.
Elle s'est aujourd'hui internationalisée grâce notamment à la diaspora marocaine en Europe. Parmi ses plus populaires chanteurs, on citera Rabeh Mariouari Nadori, Mohsine Anis Nadori, Milouda Hoceimiya, Rachid Kasmi, Talbi One, Hassan Berkani, Mustapha Berkani, Hassan el Houssini, Mokhtar el Berkani, Aziz el Berkani, Cheb Kader, Monaïm el Berkani, Said Rami, Said Mariouari, Rabeh Mariouari, Milouda, Abdelwahid el Berkani, Mourad Masaoudi, Zinbi, Chippie el Berkani, Jalal el Hamdaoui...
Un festival annuel de reggada est organisé en août est consacré à cette musique à Saïdia, en Oriental.

Aucun commentaire

Azul !

Fourni par Blogger.